Une maladie contagieuse et mortelle
La tuberculose pulmonaire est une maladie contagieuse qui se transmet par voie aérienne, lorsqu'une personne malade tousse, éternue ou joue d'un instrument à vent. Les autres tuberculoses (rénales, par exemple) ne sont pas contagieuses.
Il faut toutefois être victime d'une exposition prolongée avant d'être soi-même infecté. Par ailleurs, la contagion n'est possible que lorsque la personne malade présente des symptômes (le reste du temps elle n'est pas contagieuse).
Lorsqu'une personne est infectée 2 possibilités existent :
Soit le système immunitaire est suffisamment efficace pour éliminer le bacille de Koch (rarement) ou pour le contenir (90 % des cas). L'infection est alors dormante (phase latente).
Soit la tuberculose va se développer et entrer dans sa phase active, généralement dans les 2 ans qui suivent l'infection ou à l'occasion d'un affaiblissement du système immunitaire (ce qui explique que les personnes séropositives soient victimes de tuberculose).
La tuberculose pulmonaire fait de nombreuses victimes dans le monde. Ainsi, en 2012, 1,3 millions de personnes en sont mortes dont 410 000 femmes et 320 000 personnes séropositives au VIH.
Tuberculose pulmonaire : des symptômes généraux
Les symptômes de la tuberculose touchent à l'état général de santé du patient. Ils se traduisent par les signes généraux importants suivants :
amaigrissement et anorexie ;
asthénie (fatigue importante) malgré le repos ;
fièvre chronique surtout le soir ;
sueurs nocturnes.
En cas de tuberculose pulmonaire, on observe également des signes respiratoires :
une toux chronique, sèche dans les premiers temps, puis peu à peu productive avec des expectorations purulentes ou des crachats sanguinolents ;
un essoufflement et des troubles respiratoires ;
des douleurs thoraciques.
À noter : les signes généraux sont les mêmes pour toutes les tuberculoses, mais les autres symptômes dépendent de l'organe infecté par le bacille.
Le traitement délicat de la tuberculose pulmonaire
Il existe 2 types de traitement pour enrayer la maladie : la vaccination au BCG et les antibiotiques.
Vaccination au BCG
La vaccination de masse (BCG) aurait permis d'enrayer la tuberculose dans les pays développés. Néanmoins, une importante controverse existe à ce sujet :
En effet, alors que le Portugal et la France étaient les deux seuls pays à poursuivre une vaccination obligatoire (jusqu'en 2007), il s'agissait aussi des pays dans lesquels les cas de tuberculose étaient les plus nombreux. Inversement, la Belgique et les Pays-Bas, qui ne vaccinaient pas leur population, ont vu le nombre de cas régresser plus vite qu'en France.
Par ailleurs, les études de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) indiquent que le nombre de décès dus à la tuberculose avait déjà baissé de 80 % en 1950, date à laquelle le BCG obligatoire a été introduit.
Finalement, l'instauration de normes d'hygiène et la généralisation de l'eau courante seraient les principaux responsables de la quasi disparition de la tuberculose dans les pays occidentaux.
Antibiotiques
La tuberculose peut aujourd'hui être efficacement combattue à l'aide d'un ensemble d'antibiotiques qui doivent être pris pendant 6 mois (parfois plus) :
Pendant 2 mois, on administre de l'éthambutol, de l'isoniazide, de la pyrazinamide et de la rifampicine. Les enfants ne prennent que 3 de ces antibiotiques.
Pendant 4 mois, on n'utilise plus que l'isoniazide et la rifampicine.
Si le traitement est correctement mené et qu'un bon suivi est mis en place, la guérison est obtenue dans pratiquement 100 % des cas. Il est important de noter également que les patients qui présentaient des symptômes cessent d'être contagieux après 3 semaines de traitement.
Toutefois, la maladie peine à être éradiquée au niveau mondial, d'autant que le bacille de Koch devient résistant à ces traitements. On parle de :
tuberculose multi-résistante lorsque deux antituberculeux ne parviennent pas à la soigner ;
tuberculose ultra-résistante lorsque plus aucun antituberculeux n'est efficace.
Ainsi, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 5 % des nouveaux cas de tuberculose dans le monde correspondent à des tuberculoses multi-résistantes. Une partie de ces 5 % constitue des tuberculoses ultrarésistantes