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 maladies d’Alzheimer

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bouricha yasmine
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bouricha yasmine


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maladies d’Alzheimer   Empty
MessageSujet: maladies d’Alzheimer    maladies d’Alzheimer   Icon_minitimeMar 24 Mai - 20:00

Définition:

La maladie d’Alzheimer est une maladie dégénérative qui engendre un déclin progressif des facultés cognitives et de la mémoire. Peu à peu, une destruction des cellules nerveuses se produit dans les régions du cerveau liées à la mémoire et au langage. Avec le temps, la personne atteinte a de plus en plus de difficulté à mémoriser les événements, à reconnaître les objets et les visages, à se rappeler la signification des mots et à exercer son jugement.

En général, les symptômes apparaissent après 65 ans et la prévalence de la maladie augmente fortement avec l’âge. Cependant, contrairement aux idées reçues, la maladie d’Alzheimer n’est pas une conséquence normale du vieillissement.

La maladie d’Alzheimer est la forme de démence la plus fréquente chez les personnes âgées; elle représente environ 65 % des cas de démence. Le terme démence englobe, de façon bien générale, les problèmes de santé marqués par une diminution irréversible des facultés mentales. La maladie d’Alzheimer se distingue des autres démences par le fait qu’elle évolue graduellement et touche surtout la mémoire à court terme, dans ses débuts. Cependant, le diagnostic n’est pas toujours évident et il peut être difficile pour les médecins de différencier la maladie d’Alzheimer d’une démence « à corps de Lewy », par exemple.

Prévalence
La maladie d’Alzheimer touche environ 1 % des personnes âgées de 65 ans à 69 ans, 20 % des personnes ayant de 85 ans à 89 ans et 40 % des personnes ayant de 90 ans à 95 ans1. Au Canada, environ 500 000 personnes ont la maladie d'Alzheimer ou une maladie apparentée.

On estime que 1 homme sur 8 et 1 femme sur 4 en souffriront au cours de leur existence. Dans la mesure où les femmes vivent plus longtemps, elles sont plus susceptibles d’en être atteintes un jour.

En raison du prolongement de l’espérance de vie, cette maladie est de plus en plus fréquente. On estime que, d’ici 20 ans, le nombre de personnes atteintes doublera au Canada.

L’atteinte du cerveau
La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’apparition de lésions bien particulières, qui envahissent progressivement le cerveau et détruisent ses cellules, les neurones. Les neurones de l’hippocampe, la région qui contrôle la mémoire, sont les premiers touchés. On ne sait pas encore ce qui provoque l’apparition de ces lésions.

Le Dr Alois Alzheimer, un neurologue allemand, a donné son nom à la maladie, en 1906. Il est le premier à avoir décrit ces lésions cérébrales, lors de l’autopsie d’une femme morte de démence. Il avait observé dans le cerveau de celle-ci des plaques anormales et des enchevêtrements de cellules nerveuses désormais considérés comme les signes physiologiques principaux de la maladie d’Alzheimer.

Voici les 2 types de dommages qui apparaissent dans le cerveau des personnes atteintes :

La production excessive et l’accumulation de protéines bêta-amyloïdes dans certaines régions du cerveau. Ces protéines forment des plaques, appelées plaques amyloïdes ou plaques séniles, qui sont associées à la mort des neurones.
La « déformation » de certaines protéines structurales (appelées protéines Tau). La façon dont les neurones sont enchevêtrés est alors modifiée. Cette forme de lésion s’appelle la dégénérescence neurofibrillaire.
À ces lésions s’ajoute une inflammation qui contribue à altérer les neurones. Il n’existe pas encore de traitement qui puisse faire cesser ou renverser ces processus pathologiques.

Causes
Les causes de la maladie d’Alzheimer ne sont pas connues. Dans l’immense majorité des cas, la maladie apparaît en raison d’une combinaison de facteurs de risque. Le vieillissement est le principal facteur. Les facteurs de risque des maladies cardiovasculaires (l’hypertension, l’hypercholestérolémie, l’obésité, le diabète, etc.) semblent également contribuer à son développement. Il est aussi possible que des infections ou l’exposition à des produits toxiques jouent un rôle dans certains cas mais aucune preuve formelle n’a été obtenue.

Les facteurs génétiques jouent également un rôle important dans l’apparition de la maladie. Ainsi, certains gènes peuvent augmenter le risque d’être atteint, bien qu’ils ne soient pas directement la cause de la maladie. En effet, les chercheurs ont découvert qu’environ 60 % des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer sont porteuses du gène Apolipoprotéine E4 ou ApoE4. Un autre gène, le SORL1, semble également être souvent impliqué. Cependant, plusieurs individus sont porteurs de ces gènes et n’auront jamais la maladie et, inversement, certaines personnes sans ces gènes peuvent développer la maladie.

Il existe aussi des formes héréditaires de la maladie mais qui comptent pour moins de 5 % des cas. Seulement 800 familles ont été répertoriées dans le monde. Les enfants ayant un parent atteint de la maladie d’Alzheimer dans sa forme héréditaire ont 1 risque sur 2 d’avoir eux-mêmes la maladie. Les symptômes de la forme familiale apparaissent de façon précoce, parfois avant 40 ans. Toutefois, même si plusieurs membres d’une même famille sont touchés par cette maladie, cela ne signifie pas forcément qu’il s’agit de la forme héréditaire.

Évolution de la maladie
La maladie d’Alzheimer évolue sur plusieurs années et sa progression varie beaucoup d’une personne à l’autre. On sait aujourd’hui que les premières lésions apparaissent dans le cerveau au moins 10 ans à 15 ans avant les premiers symptômes2.

Ceux-ci apparaissent généralement après l’âge de 60 ans. En moyenne, une fois que la maladie se déclare, l’espérance de vie est de 8 ans à 12 ans. Plus la maladie survient à un âge avancé, plus elle tend à s’aggraver rapidement. Lorsqu’elle se manifeste vers l’âge de 60 ans ou de 65 ans, l’espérance de vie est d’environ 12 ans à 14 ans; lorsqu’elle survient plus tard, l’espérance de vie n’est plus que de 5 ans à 8 ans. Il est actuellement impossible d’enrayer l’évolution de la maladie.

Stade léger. Des pertes de mémoire surviennent de façon occasionnelle. La mémoire à court terme, c’est-à-dire la capacité à retenir une information récente (un nouveau numéro de téléphone, les mots d’une liste, etc.), est la plus touchée. Les personnes atteintes tentent de pallier leurs difficultés en recourant à des aide-mémoire et à leurs proches. Des changements d’humeur et une légère désorientation dans l’espace peuvent aussi être observés. La personne atteinte a plus de mal à trouver ses mots et à suivre le fil d’une conversation.

À ce stade, il n’est pas certain qu’il s’agisse de la maladie d’Alzheimer. Avec le temps, les symptômes peuvent rester stables ou même diminuer. Le diagnostic se confirme si les problèmes de mémoire s’accentuent et si d’autres fonctions cognitives se détériorent (langage, reconnaissance des objets, planification des mouvements complexes, etc.);
Stade modéré. Les troubles de la mémoire s’amplifient. Les souvenirs de jeunesse et d’âge moyen deviennent moins précis mais sont mieux préservés que la mémoire immédiate. Il est de plus en plus difficile pour les personnes atteintes de faire des choix; leur jugement commence à être altéré. Par exemple, il leur devient graduellement plus difficile de gérer leur argent et de planifier leurs activités quotidiennes. La désorientation dans l’espace et le temps devient de plus en plus évidente (difficulté à se souvenir du jour de la semaine, des anniversaires...). Les personnes atteintes ont de plus en plus de mal à s’exprimer verbalement;

Entre les stades modéré et avancé, des problèmes de comportement inhabituels surgissent parfois : par exemple, de l’agressivité, un langage atypique, ordurier ou un changement des traits de la personnalité.
Stade avancé (ou terminal). À ce stade, le malade perd son autonomie. Une surveillance permanente ou l’hébergement dans un centre de soins devient nécessaire. Des problèmes psychiatriques peuvent apparaître, notamment des hallucinations et des délires paranoïdes, aggravés par une perte de mémoire grave et de la désorientation. Les problèmes de sommeil sont courants. Les patients négligent leur hygiène corporelle, deviennent incontinents et peinent à s’alimenter seuls. S’ils sont laissés sans surveillance, ils peuvent errer vainement durant des heures.
La personne atteinte peut mourir d’une autre maladie à n’importe quel stade de l’Alzheimer. Cependant, dans son stade avancé, la maladie d’Alzheimer devient une maladie mortelle, comme le cancer. La plupart des décès sont causés par une pneumonie engendrée par la difficulté à avaler. Les malades risquent de laisser entrer dans leurs voies respiratoires et dans leurs poumons de la salive ou une partie de ce qu’ils mangent ou de ce qu’ils boivent. Il s’agit d’une conséquence directe de la progression de la maladie. La maladie d’Alzheimer est maintenant la 7e cause de décès au Canada, selon Statistiques Canada.

Diagnostic
Attention : ce n’est pas parce qu’on oublie ses clés, un rendez-vous ou le nom de quelqu’un qu’on est atteint de la maladie d’Alzheimer. Ces oublis occasionnels sont normaux à tout âge et sont généralement liés à l’inattention. S’ils sont fréquents, ils peuvent masquer un état dépressif ou anxieux. Seuls des tests effectués par un médecin peuvent déterminer si l’on souffre d’un réel trouble de la mémoire. Souvent, ce sont les membres de la famille qui s’inquiètent pour leur proche et demandent une consultation.

Pour poser le diagnostic, le médecin utilise les résultats de plusieurs examens médicaux. D’abord, il interroge le patient afin d’en savoir plus sur la manière dont ses pertes de mémoire et les autres difficultés qu’il vit dans le quotidien se manifestent. Des tests permettant d’évaluer les facultés cognitives sont effectués, selon le cas : des tests de vision, d’écriture, de mémoire, de résolution de problèmes, etc. En cas de trouble de la mémoire, même en étant attentif, les performances au test du patient seront anormales.

Dans certains cas, diverses analyses médicales peuvent être effectuées afin d’exclure la possibilité que les symptômes soient attribuables à un autre problème de santé (une carence en vitamine B12, un mauvais fonctionnement de la glande thyroïde, un accident vasculaire cérébral, une dépression, etc.).

S’il le juge nécessaire, le médecin peut aussi conseiller au patient de passer un examen d’imagerie cérébrale (de préférence une IRM, imagerie par résonance magnétique) afin d’observer la structure et l’activité des différentes zones de son cerveau. L’imagerie permet de mettre en évidence la perte de volume (atrophie) de certaines zones du cerveau, caractéristique de la dégénérescence des neurones.

L’espoir d’un diagnostic précoce

De nombreuses recherches sont en cours dans le monde pour créer des outils permettant de diagnostiquer la maladie à un stade plus précoce, lorsque les pertes de mémoire sont légères ou même avant l’apparition des symptômes. En effet, la maladie s’installe de façon insidieuse bien avant que les symptômes de démence n’apparaissent. Plusieurs tests, encore expérimentaux, montrent qu’il est possible d’obtenir un diagnostic précoce : tests de mémoire, tests d’imagerie cérébrale ou encore analyses de sang6 ou du liquide céphalo-rachidien.

Symptômes:

Altération de la mémoire à court terme (nom des nouvelles personnes rencontrées, événements des heures ou des jours précédents, etc.);
Difficulté à retenir de nouvelles informations;
Difficulté à exécuter les tâches familières (fermer les portes à clé, prendre des médicaments, retrouver des objets, etc.);
Difficultés de langage ou aphasie (difficulté à trouver ses mots, discours moins compréhensible, emploi de mots inventés ou inappropriés);
Difficulté à suivre une conversation, un cheminement de pensée;
Difficulté ou incapacité à planifier (repas, budget, etc.);
Perte graduelle du sens de l’orientation dans l’espace et dans le temps (difficulté à retrouver le jour de la semaine, se souvenir de la saison, des dates d’anniversaire, du moment de la journée, incapacité à retrouver son chemin...);
Troubles des gestes ou apraxie (difficultés à écrire, à boutonner sa veste, à utiliser des objets courants, à se laver...);
Difficulté à saisir les notions abstraites et à suivre un raisonnement;
Difficulté à reconnaître les objets, les visages des proches (agnosie);
Atteinte progressive de la mémoire à long terme (perte des souvenirs d’enfance et de l’âge adulte);
Changements d’humeur ou de comportement, parfois agressivité ou délire;
Changements de personnalité;
Perte progressive d’autonomie.

Les personnes à risque
Les personnes âgées de 60 ans et plus. L’âge est le principal facteur de risque : le risque de développer la maladie double tous les 5 ans à partir de 65 ans;
Les femmes (parce qu’elles vivent plus longtemps que les hommes);
Les personnes qui ont un parent, un frère ou une soeur atteint de la maladie d’Alzheimer. Leur risque d’en être atteint à leur tour est accru de 10 % à 30 % par rapport au reste de la population;
Les personnes dont un parent est atteint de la forme familiale héréditaire de la maladie d’Alzheimer. Les enfants ayant un parent atteint ont une probabilité de 50 % d’avoir eux-mêmes la maladie;
Les personnes d’origine hispanique et afro-américaine ont plus de risque d’avoir la maladie (jusqu’à 2 fois plus)3.


Les facteurs de risque
Facteurs les plus importants

L’hypertension systolique;
L’hypercholestérolémie;
Un diabète mal contrôlé par la médication;
Le tabagisme.
Facteurs de moindre importance

Des traumatismes graves à la tête avec perte de conscience (survenant, par exemple, chez les boxeurs);
L’obésité;
Des antécédents personnels de dépression.

Peut-on prévenir?

Actuellement, il n’existe aucun moyen clairement efficace de prévenir la maladie d’Alzheimer. Certaines mesures semblent toutefois contribuer à préserver les facultés cognitives et à réduire le risque de développer la maladie. Voici les plus étudiées.

Mesures préventives au stade de recherche

Mesures générales
Il est possible de diminuer les risques de souffrir de la maladie d’Alzheimer en intervenant médicalement, en faisant attention à ses habitudes de vie (saine alimentation, exercice physique, etc.) et en évitant certains facteurs de risque, comme l’hypertension artérielle, le diabète, l’hypercholestérolémie et le tabagisme.

L’hormonothérapie substitutive chez les femmes à l’âge de la ménopause ou la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (tels que l’aspirine et l’ibuprofène) pourraient assurer une certaine protection contre la maladie d’Alzheimer, selon des études de population mais les études prospectives à ce sujet se sont révélées négatives.

Alimentation
Pour obtenir des conseils généraux sur les éléments-clés d’une alimentation santé, consulter nos fiches Comment bien manger? et Guides alimentaires.

Diverses études ont été menées afin de savoir si un régime alimentaire particulier pouvait prévenir la maladie d’Alzheimer en retardant le vieillissement. Voici 3 avenues actuellement explorées :

Le régime méditerranéen. Ce type de régime typique des pays qui bordent la Méditerranée protège des maladies cardiovasculaires et améliore l’espérance de vie. Il se distingue, notamment, par une grande consommation d’huile d’olive, de fruits, de légumes et de poisson et par une ingestion modérée de vin rouge (pour en savoir plus, voir notre fiche Régime méditerranéen).
Ce régime pourrait contribuer à prévenir la maladie d’Alzheimer. Une étude prospective menée en 2006 auprès de 2 258 Américains indique en effet que les personnes dont l’alimentation se rapproche le plus du régime méditerranéen courent moins le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer7. La même équipe de chercheurs a aussi remarqué que ce type de régime réduisait la mortalité associée à la maladie8.

Ces observations ont été confirmées en 2009 par une étude menée sur une cohorte de 1 796 Français âgés de 65 ans et plus. Selon l’étude, le régime méditerranéen est associé à un moindre déclin cognitif4. Les scientifiques expliquent en partie son effet protecteur sur les neurones par son fort contenu en antioxydants9. L’acide eicosapenténoïque (EPA), un acide gras oméga-3 trouvé dans le poisson, semble être particulièrement protecteur4;

La restriction calorique. Une alimentation faible en calories retarde le vieillissement et augmente l’espérance de vie. Des scientifiques ont voulu savoir si la quantité de calories ingérées quotidiennement influençait le risque de souffrir de la maladie d’Alzheimer. À l’occasion d’une étude prospective d’une durée de 4 ans12, publiée en 2002, des chercheurs américains ont recueilli des données sur l’apport alimentaire de 980 personnes âgées de 75 ans, en moyenne. Au cours de l’étude, 242 personnes ont développé la maladie d’Alzheimer.
Les sujets qui consommaient le plus de calories et qui avaient un bagage génétique qui les prédisposait à cette maladie (ils étaient porteurs du gène ApoE4) étaient plus touchés que ceux qui absorbaient le moins de calories. Des études menées sur des animaux13 laissent croire que la restriction calorique augmente la résistance des neurones du cerveau à la maladie d’Alzheimer, à la maladie de Parkinson et aux accidents vasculaires cérébraux. Elle permet aussi de limiter la perte neuronale normale liée à l’âge5;

Une alimentation riche en antioxydants. De nombreuses études confirment que les antioxydants réduisent les effets néfastes des radicaux libres sur les neurones10. Bien qu’il n’existe pas encore suffisamment de preuves pour recommander un régime précis permettant de prévenir la maladie d’Alzheimer, selon les auteurs d’une revue de littérature scientifique11, certains aliments riches en antioxydants devraient être privilégiés. Les auteurs ciblent les aliments riches en acide folique, en vitamine B6 et en vitamine B12.
Activité physique
Le bénéfice d’une activité physique régulière pour la prévention des démences et du déclin cognitif a été montré par plusieurs études épidémiologiques et des essais cliniques récents. L’un d’eux a montré qu’un programme d’entraînement physique modéré, à domicile (3 séances de 50 minutes par semaine, ou 20 minutes de marche par jour, pendant 24 semaines), permettait d’améliorer les performances cognitives de personnes souffrant de troubles de la mémoire16. Par ailleurs, les adultes pratiquant une activité physique de façon régulière semblent moins fréquemment atteints par la maladie d’Alzheimer18.

Entraînement mental
Plusieurs études prospectives récentes ont montré que les personnes s’adonnant régulièrement à des activités mentales stimulantes (lecture, apprentissage, jeux de mémoire, etc.), quel que soit leur âge, sont moins susceptibles de souffrir de démence18. Citons, par exemple, le cas de la fameuse Nun Study, une étude épidémiologique portant sur le vieillissement et la maladie d’Alzheimer15. Cette étude est menée depuis 1986 auprès de 678 religieuses de l’ordre des School Sisters of Notre Dame, une communauté où l’âge moyen est de 85 ans et où plusieurs soeurs ont plus de 90 ans. Chez ces religieuses, qui mènent une vie saine, ont une bonne alimentation et peu de stress, le taux de la maladie d’Alzheimer est nettement plus bas que celui de la population en général. Fait significatif, beaucoup d’entre elles sont très instruites et mènent des activités intellectuelles fort exigeantes pour leur âge.

Ainsi, le fait de garder un esprit actif tout au cours de sa vie favorise le maintien et la croissance de connexions entre les neurones, ce qui retarderait la démence. Par ailleurs, certains estiment qu’un haut degré d’instruction aide à réussir plus facilement les tests cognitifs utilisés pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Cela permettrait de compenser plus longtemps les effets la maladie.

Plusieurs essais en cours tentent d’évaluer les effets d’un entrainement mental régulier chez les personnes présentant un début de maladie d’Alzheimer. Il semble toutefois que les effets de ce type d’exercices soient moins marqués lorsque le déclin cognitif a débuté14 18

Traitement :

À ce jour, il est impossible de guérir la maladie d’Alzheimer. Toutefois, plusieurs médicaments sont en développement et sont porteurs d’espoir. Les approches thérapeutiques, qui sont actuellement au stade de la recherche, visent à s’attaquer au processus pathologique de la maladie dans l’espoir de la guérir ou de l’enrayer. De plus, il existe des médicaments qui en atténuent les symptômes et qui améliorent, dans une certaine mesure, le fonctionnement cognitif.

L’efficacité des traitements est évaluée par le médecin après 3 à 6 mois. S’il y a lieu, les traitements sont alors modifiés. Pour le moment, les bénéfices des traitements sont modestes et les médicaments n’empêchent pas la maladie d’évoluer30.

Médicaments
Les médicaments suivants sont délivrés sur ordonnance. On ne peut savoir a priori lequel conviendra le mieux au patient. Il faut parfois quelques mois pour trouver le traitement approprié. Selon les études, après 1 an de médication, 40 % des gens voient leur état s’améliorer, 40 % ont un état stable et 20 % ne ressentent pas d’effet.

Inhibiteurs de la cholinestérase

On les utilise principalement pour traiter les symptômes légers ou modérés. Cette famille de médicaments aide à augmenter la concentration en acétylcholine dans certaines régions du cerveau (en diminuant sa destruction). L’acétylcholine permet la transmission de l’influx nerveux entre les neurones. On a remarqué que les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont de plus faibles quantités d’acétylcholine dans le cerveau car la destruction de leurs cellules nerveuses réduit la production de ce neurotransmetteur.

Sur le marché canadien, il existe actuellement 3 inhibiteurs de la cholinestérase (l’enzyme qui détruit l’acétylcholine) :

Le donépézil ou E2020 (Aricept®️). Il est pris sous forme de comprimés. Il atténue les symptômes légers, modérés et avancés de la maladie;
La rivastigmine (Exelon®️). Depuis février 2008, celle-ci est aussi proposée sous forme de timbre cutané : le médicament est absorbé lentement par l’organisme durant 24 heures. La rivastigmine convient aux patients qui ont des symptômes légers ou modérés;
Le bromhydrate de galantamine (Reminyl®️). Il est vendu sous forme de comprimé pris 1 fois par jour dans le cas de symptômes légers ou modérés.
Ces médicaments perdent leur efficacité avec le temps, étant donné que les neurones produisent tout de même de moins en moins d’acétylcholine. Par ailleurs, ils peuvent entraîner des effets indésirables, comme des nausées et des vomissements, une perte d’appétit et des maux de ventre. Dans ce cas, il est important de revoir son médecin, qui ajustera la dose au besoin.

Aux États-Unis et en France, la tacrine (Cognex®️) est utilisée comme inhibiteur de la cholinestérase. Cependant, elle peut occasionner des effets secondaires graves et n’est pas approuvée au Canada.

Antagoniste du récepteur NMDA

Depuis 2004, le chlorhydrate de mémantine (Ebixa®️) est donné pour soulager les symptômes modérés ou graves de la maladie. Cette molécule agit en se fixant sur les récepteurs NMDA (N-méthyl-D-aspartate) situés sur les neurones du cerveau. Elle prend ainsi la place du glutamate qui, lorsqu’il est présent en grande quantité dans l’environnement des neurones, contribue à la maladie. Rien n’indique, cependant, que ce médicament ralentisse la dégénérescence des neurones.

Recherches en cours

Des efforts importants sont investis dans la recherche de nouveaux médicaments. Les principaux objectifs sont les suivants :

Détruire les plaques de protéines bêta-amyloïdes, grâce à l’injection d’anticorps capables de les supprimer. Ces plaques sont, en effet, l’une des lésions cérébrales les plus importantes de la maladie. Un tel anticorps a été développé (le nom de la molécule est bapineuzumab) et est en cours d’évaluation clinique auprès de personnes atteintes de la maladie. Cette approche est nommée « vaccin thérapeutique ». Une autre solution testée serait d’activer certaines cellules du cerveau (microglies) pour qu’elles éliminent les plaques en question;
Remplacer les neurones. La communauté scientifique fonde beaucoup d’espoir sur le remplacement, à l’aide d’une transplantation, des neurones détruits par la maladie. De nos jours, les chercheurs parviennent à créer des cellules qui ressemblent à des neurones à partir de cellules souches obtenues de la peau humaine. Cependant, la méthode n’est pas tout à fait au point. Elle ne permet pas encore de créer des neurones qui possèdent l’ensemble des propriétés des neurones « naturels ».
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer qui désirent participer à des études cliniques peuvent s’informer auprès de la Société Alzheimer du Canada (voir la section Sites d’intérêt).

Exercice physique
Les médecins encouragent vivement les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer à faire de l’exercice. Il améliore la force, l’endurance, la santé cardiovasculaire, le sommeil, la circulation sanguine et l’humeur, et accroît le dynamisme et le degré d’énergie. De plus, l’exercice physique a des effets particulièrement bénéfiques pour les personnes atteintes de cette maladie :

il aide à conserver les capacités motrices;
il donne une impression de sens et de but;
il exerce un effet calmant;
il maintient le niveau d’énergie, de souplesse et d’équilibre;
il réduit les risques de blessures sérieuses en cas de chute.
Les personnes qui prennent soin des malades peuvent faire d’une pierre deux coups en s’exerçant en même temps que leurs patients17.

Soutien social
Considéré comme une composante du traitement, le soutien social apporté aux malades est crucial. Les médecins conseillent diverses stratégies à la famille et aux aidants des patients.

Faire des visites régulières aux patients pour leur offrir du soutien, selon leurs besoins;
Leur fournir des aide-mémoires;
Créer une structure de vie stable et calme dans la maison;
Établir un rituel du coucher;
S’assurer que leur environnement immédiat présente peu de danger;
Veiller à ce qu’ils aient toujours dans leur poche une carte (ou un bracelet) avec une indication sur leur état de santé, ainsi que des numéros de téléphone au cas où ils s’égareraient.

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