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 Acouphènes

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AuteurMessage
kara hanane
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Acouphènes      Empty
MessageSujet: Acouphènes    Acouphènes      Icon_minitimeMer 25 Mai - 21:51

Les acouphènes sont des bruits « parasites » qu’une personne entend sans que ceux-ci existent réellement. Il peut s’agir de sifflements, de bourdonnements ou de cliquetis, par exemple. Ils peuvent être perçus dans une oreille ou dans les deux, mais aussi sembler présents à l’intérieur même de la tête, à l’avant ou à l’arrière. Les acouphènes peuvent être occasionnels, intermittents ou continus. Ils résultent d’un dysfonctionnement du système nerveux auditif. Il s’agit d’un symptôme pouvant avoir de nombreuses causes.

Un acouphène temporaire peut survenir après une exposition à une musique très forte, par exemple. Il se résorbe généralement sans intervention. Cette fiche est consacrée aux acouphènes chroniques, c’est-à-dire à ceux qui persistent et qui peuvent devenir extrêmement gênants pour ceux qui en sont atteints. Toutefois, dans la grande majorité des cas, les acouphènes n’ont pas de répercussions significatives sur la qualité de vie.

Prévalence
En général, on estime que de 10 % à 18 % de la population souffre d’acouphènes. La proportion est de 30 % chez les adultes. De 1 % à 2 % de la population est gravement touchée.

Au Québec, environ 600 000 personnes seraient touchées par ce problème, dont 60 000 gravement. L’utilisation à large échelle de baladeurs et de lecteurs MP3 chez les jeunes fait craindre une augmentation de la prévalence à moyen terme.

Types
Il existe 2 grandes catégories d’acouphènes.

Les acouphènes objectifs. Certains d’entre eux peuvent être entendus par le médecin ou par le spécialiste consulté, car ils sont causés par des troubles qui, par exemple, rendent le flot sanguin plus audible. Ils peuvent aussi parfois se manifester par des « clics » répétés, parfois liés à des mouvements anormaux des muscles de l’oreille, que l’entourage peut entendre. Ils sont rares, mais généralement, la cause est identifiable et on peut alors intervenir et traiter le patient.

Les acouphènes subjectifs. Dans leurs cas, le son n’est audible que par la personne atteinte. Ce sont les acouphènes les plus fréquents : ils représentent 95 % des cas. Leurs causes et leurs symptômes physiologiques étant pour l’instant très mal cernés, ils sont beaucoup plus difficiles à traiter que les acouphènes objectifs. En revanche, on peut améliorer la tolérance du patient à ces bruits internes.

L’intensité des acouphènes varie d’un individu à l’autre. Certaines personnes sont peu atteintes et ne consultent pas. D’autres entendent des bruits en permanence, ce qui peut nuire à leur qualité de vie.

Note. Si on entend des voix ou de la musique, il s’agit d’un autre trouble, appelé « hallucination auditive ».

Causes
Entendre des acouphènes n’est pas une maladie en soi. Il s’agit plutôt d’un symptôme très souvent lié à une perte d’audition. Selon l’une des hypothèses avancées par les spécialistes, ce serait un « signal fantôme » généré par le cerveau en réponse à un endommagement des cellules de l’oreille interne (voir la section Facteurs de risque, pour plus de détails). Une autre hypothèse évoque la dysfonction du système auditif central. Des facteurs génétiques pourraient être en cause dans certains cas.

Le plus souvent, les facteurs liés à l’apparition d’acouphènes sont :

Chez les personnes âgées, la perte d’audition attribuable au vieillissement.
Chez les adultes, une exposition excessive au bruit.
Parmi les multiples autres causes possibles, on compte les suivantes :

La prise à long terme de certains médicaments pouvant endommager les cellules de l’oreille interne (voir la section Facteurs de risque).
Une blessure à la tête (comme un traumatisme crânien) ou au cou (entorse cervicale, etc.).
Le spasme d’un petit muscle de l’oreille interne (muscle stapédien).
L’obstruction du canal auditif par un bouchon de cérumen.
Certains troubles ou maladies :
- la maladie de Ménière et parfois la maladie de Paget;
- l’otospongiose (ou otosclérose), une maladie qui réduit la mobilité d’un petit os de l’oreille moyenne (l’étrier) et peut entraîner une surdité progressive (voir schéma);
- des infections de l’oreille ou des sinus (otites à répétition, par exemple);
- une tumeur située dans la tête, dans le cou ou sur le nerf auditif;
- un mauvais alignement de l’articulation temporo-mandibulaire (qui permet les mouvements de la mâchoire);
- des maladies touchant les vaisseaux sanguins; elles peuvent causer des acouphènes dits pulsatiles (3 % des cas environ). Ces maladies, telles que l’athérosclérose, l’hypertension ou une anomalie des capillaires, de la carotide ou de la jugulaire, peuvent rendre le flot sanguin plus audible. Ces acouphènes sont de type objectif;
- les acouphènes objectifs non pulsatiles peuvent être causés par une anomalie de la trompe d’Eustache, par des troubles neurologiques ou par des contractions anormales des muscles de la gorge ou de l’oreille moyenne.
Évolution et complications possibles
Certains acouphènes se manifestent de façon très progressive : avant de devenir permanents, ils sont perçus de façon intermittente et seulement dans des endroits calmes. D’autres apparaissent brusquement, à la suite d’un événement particulier, comme un traumatisme sonore.

Les acouphènes ne sont pas dangereux, mais lorsqu’ils sont intenses et continus, ils peuvent devenir très dérangeants. En plus de provoquer insomnie, irritabilité et troubles de la concentration, ils sont parfois associés à la dépression.

symptômes :

La liste des types de bruits entendus par les personnes souffrant d’acouphènes est longue. Il semble que le bruit le plus fréquemment mentionné soit le sifflement, mais les patients nomment aussi les sons suivants :

- pulsations
- cliquetis
- bourdonnements
- chuintements
- tintements
- vrombissements
- bruissements, etc.

Selon leur cause, les acouphènes peuvent s’accompagner d’une perte d’audition, de nausées, de somnolence, de vertiges, de douleur ou de l’impression persistante d’avoir un bouchon dans les oreilles.

Beaucoup de personnes atteintes souffrent aussi d’une intolérance aux bruits forts ou ont une perception forte ou douloureuse de sons perçus comme normaux ou faibles par des gens en bonne santé. On appelle ce trouble l’hyperacousie.

En général, les acouphènes sont moins gênants durant la journée, car ils sont « masqués » par d’autres bruits présents dans le milieu de travail ou à la maison. En revanche, ils sont plus perceptibles le soir et peuvent entraîner des troubles du sommeil chez de nombreuses personnes.

Comme les acouphènes ont des origines très diverses, il n’existe pas de traitement unique. En règle générale, les acouphènes sont difficiles à traiter, mais il existe des méthodes offrant de bons résultats.

Traitement de la maladie sous-jacente
Dans le cas où les acouphènes sont liés à une maladie bien déterminée, il est possible d’obtenir une amélioration ou même la guérison en soignant la maladie en cause : otite ou autre infection, otosclérose, maladie de Paget, maladie de Ménière, etc. Toutefois, ces maladies ne sont pas toutes curables facilement. Le retrait d’un bouchon de cérumen ou l’ablation d’une tumeur peut aussi mettre fin aux acouphènes.

Modification de la médication
Lorsque les médicaments sont la cause du problème, un changement de traitement ou une diminution du dosage peut réduire ou faire disparaître les acouphènes.

Médicaments
Si les acouphènes sont causés par une perte d’audition ou par des dommages auditifs consécutifs à une exposition excessive au bruit, il n’existe, pour l’instant, aucun traitement spécifique. Différents médicaments ont été utilisés (des vasodilatateurs, du baclofène, de la cinnarizine, des benzodiazépines comme le clonazepam), mais la plupart ont plus d’effets indésirables que d’effets positifs.

Dans certains cas particuliers, des médicaments visant à contrôler le stress ou la dépression (comme l’amitriptyline) peuvent être prescrits avec de bons résultats.

Des personnes ont obtenu un certain soulagement avec des suppléments de niacine (vitamine B3), mais le résultat est imprévisible (à prendre sous supervision médicale seulement).

Des injections de corticostéroïdes (dexaméthasone) à travers le tympan peuvent également être efficaces dans certains cas29.

Le médecin pourra proposer divers médicaments, mais sans aucune garantie d’efficacité.

Masquage de l’acouphène
Le générateur de sons blancs. Cet appareil diffuse, dans l’oreille atteinte, un « son blanc » (un bruit similaire à celui produit par un appareil radio syntonisé entre 2 stations) à un faible volume. Ce son masque l’acouphène et réduit les inconvénients chez le patient. Cet appareil ressemble à une prothèse auditive; un audiologiste peut en fournir un. Les générateurs de sons blancs sont recommandés aux patients dont l’audition est normale ou presque normale.

La prothèse auditive. L’utilisation d’une prothèse auditive peut réduire l’inconfort de certains patients souffrant d’une perte légère ou modérée de l’ouïe en rendant leurs acouphènes moins audibles. Lorsque la prothèse est insuffisante, ils peuvent aussi recourir à un générateur de sons blancs.

Éviter le silence complet

À la maison, le bruit d’un ventilateur, une musique douce ou un autre bruit ambiant peuvent masquer partiellement les acouphènes.

La plupart des personnes souffrant d’acouphènes sont particulièrement incommodées au moment du coucher à cause de l’absence de bruit. L’utilisation d’une radio à faible volume placée sur une table de nuit peut masquer suffisamment les acouphènes. Un réveil analogique, qui émet un « tic-tac », peut aussi aider, ainsi que le grésillement d’une radio réglée sur une fréquence ne correspondant à aucune fréquence d’émission.

Thérapies et techniques
Thérapie acoustique d’habituation (TAH). Cette approche, mise au point par un spécialiste américain (Jastreboff), est souvent mentionnée sous son nom anglais : Tinnitus Retraining Therapy (TRT). Elle comprend des rencontres thérapeutiques permettant à la personne atteinte de mieux vivre avec ses acouphènes. On lui explique le mécanisme des acouphènes et l’influence des facteurs émotionnels, on lui apprend des techniques de relaxation et de diversion de l’attention, etc. Il s’agit, entre autres, de reprogrammer son cerveau afin qu’il filtre les sons de façon sélective. Le but est que la personne entende seulement les sons utiles et ignore les sons inutiles.

La TAH inclut aussi une exposition au bruit pour éviter le silence, ainsi que le port, selon le cas, d’un générateur de sons blancs ou d’une prothèse auditive. Cette thérapie s’étale sur 18 mois environ et inclut autour de 16 heures de suivi personnalisé. Celui-ci est idéalement offert par une équipe multidisciplinaire comprenant un otorhinolaryngologiste, un audiologiste et un ergothérapeute. En 2010, une étude clinique menée auprès de 123 patients a conclu que la TAH était plus efficace que le masquage des acouphènes31.

Thérapie cognitivo-comportementale. Cette approche psychologique peut améliorer de façon marquée la qualité de vie d’une personne souffrant d’acouphènes4. Elle repose sur des techniques de relaxation, de visualisation et de diversion de l’attention, et sur un remodelage des pensées et des croyances au sujet des acouphènes. Des chercheurs suédois ont même obtenu un certain succès auprès de sujets participant à un programme de thérapie cognitivo-comportementale offert sur Internet5. La durée du traitement est généralement de 3 mois. La thérapie cognitivo-comportementale peut être complétée par une thérapie par le bruit : il s’agit d’éviter le silence, de porter un générateur de sons blancs, de s’assurer de maintenir un bruit ambiant, etc. D’après une méta-analyse publiée en 2010, la thérapie cognitivo-comportementale ne permet pas de réduire la « force » des acouphènes, mais elle est efficace contre la dépression et améliore la qualité de vie30.

Traitement expérimental : stimulation magnétique transcranienne (SMT). Cette technique est notamment utilisée pour soigner la dépression majeure chez des personnes qui ne répondent pas aux traitements habituels. Une impulsion magnétique indolore est transmise à travers le crâne. Dans le cas des acouphènes, on cherche à diminuer l’activité des neurones dédiés à l’audition en utilisant une technique de stimulation particulière6.

Éviter l’isolement. Faire partie d’un groupe de soutien (voir plus bas) et maintenir un réseau amical et social permet de réduire l’anxiété et la dépression et d’éviter l’isolement.
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