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 Asthme

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bouricha yasmine
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bouricha yasmine


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Asthme      Empty
MessageSujet: Asthme    Asthme      Icon_minitimeMar 24 Mai - 19:51

L'asthme est une maladie caractérisée par une inflammation plus ou moins importante des voies respiratoires, au niveau des bronches et des petites bronches, les bronchioles (voir schéma). Elle se traduit par une difficulté à respirer, un essoufflement, une respiration sifflante ou une sensation d’oppression dans la poitrine.

L’asthme est une maladie chronique se manifestant le plus souvent par des crises entrecoupées de périodes où la respiration est normale. Chez certaines personnes, cependant, l’asthme induit unegêne respiratoire permanente interférant avec les activités quotidiennes.

L’asthme est souvent lié à une réaction anormale des voies aériennes à divers stimuli (desallergènes dans l’air, de la fumée, etc.).

La crise d’asthme
La crise d’asthme correspond à l’aggravation subite des symptômes. Chez de nombreuses personnes, l’asthme se manifeste par des crises occasionnelles, la respiration est normale en dehors des crises.



Une crise d’asthme commence souvent par une toux sèche, suivie d'une difficulté à respirer, qui provoque une respiration sifflanteclairement audible. Elle s’accompagne habituellement d’expectorations de mucus (toux et crachats).

Durant une crise, l’ouverture des bronches est réduite en raison d’une importante réaction inflammatoire et d’une contraction des muscles de la paroi des bronches.

Les crises peuvent être calmées efficacement par les médicaments. Cependant, elles sont potentiellement dangereuses, surtout chez les personnes fragiles (personnes âgées, souffrant d’une infection respiratoire, etc.).

Prévalence
Depuis les années 1960, l'asthme est en progression constante dans les pays industrialisés, où l’on estime que de 5 % à 10 % de la population française, soit environ 5 millions de personnes souffre d'asthme à divers degrés ( 6,7 % en 2009 ). Les femmes semblent légèrement plus touchées que les hommes (9,4 % contre 6,7 %).

Deux périodes de la vie semblent plus propices à l’apparition de l’asthme : l’enfance et le début de la quarantaine.

Un enfant sur 8 qui en est atteint (entre 8 à 12 % des enfants de 11 ans et moins) présentent des symptômes d’asthme. C’est la première maladie chronique de l’enfant.. Heureusement, environ la moitié de ces enfants deviendront complètement asymptomatiques au cours de l'adolescence. Ils resteront tout de même des personnes à risque.

Causes
Les causes de l’asthme ne sont pas bien connues, même si l’on sait qu’il existe à la fois des facteurs de risques génétiques et environnementaux.

L’inflammation des voies respiratoires se traduit par la production d’un mucus épais à l’intérieur desbronches, ce qui gêne la circulation de l’air. Parallèlement, les muscles autour des bronches se contractent, entraînant la « fermeture » des bronches (bronchospasme). C’est ce qui provoque la gêne respiratoire.

L’asthme est associé à des allergies respiratoires dans 80 % des cas environ, mais il n’est pas toujours d’origine allergique. Chez les personnes asthmatiques, on retrouve une sensibilité excessive des bronches (hyperréactivité) à une ou plusieurs substances.

Les facteurs suivants peuvent contribuer à déclencher une crise d’asthme ou à aggraver la gêne respiratoire, mais ils ne sont pas la cause de l’asthme.

Des allergènes aériens (poussières, pollen, poils d’animaux, acariens).
Des polluants aériens (irritants en milieu de travail, fumée de feu de bois, gaz d'échappement, pollution atmosphérique, etc.).
La fumée du tabac.
Des aliments (allergies alimentaires) ou des additifs alimentaires, comme les sulfites.
Certains médicaments (aspirine et autres médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens, bêta-bloquants).
Des infections des voies respiratoires (rhume, bronchite, sinusite, etc.), car elles engendrent une inflammation locale.
L’exercice physique, surtout s’il est pratiqué à l’extérieur en hiver, par temps froid et sec.
Des émotions fortes (rires, pleurs, colère, excitation), surtout chez les enfants.
Gravité
Chez certaines personnes, les crises d’asthme sont rares et n’ont pas de répercussions graves sur la vie quotidienne. Cependant, l’asthme peut devenir plus grave lorsque les crises sont fréquentes et les symptômes, intenses. Dans certains cas, les difficultés respiratoires et l’essoufflement persistent même entre les crises.

Voici quelques signes d'un asthme grave ou mal contrôlé :

des symptômes durant la nuit;
la limitation des activités durant le jour;
le besoin d'utiliser des inhalateurs plusieurs fois par jour ou durant la nuit;
des crises qui nécessitent une hospitalisation.
Complications possibles
Un asthme mal contrôlé peut provoquer des symptômes permanents. Exceptionnellement, il peut se compliquer avec une une détresse respiratoire et mettre en danger la vie des gens qui en souffrent. Chaque année, en France, environ 500 adultes meurent des suites d’une crise d’asthme66. La plupart de ces décès pourraient être évités par une bonne gestion de la maladie.

Ainsi, l’immense majorité des personnes asthmatiques peuvent vivre tout à fait normalement, à condition de bien suivre leur traitement. Par ailleurs, il est rare que les crises surviennent brutalement sans signe annonciateur. Apprendre à reconnaître ces signes permet d’agir à temps pour réduire la gravité des crises.

Symptômes:

Les symptômes peuvent être intermittents ou persistants. Ils peuvent apparaître après un exercice physique ou en présence d’un autre facteur déclencheur, et ils sont généralement plus marqués la nuit et au petit matin.

Une difficulté à respirer ou un essoufflement (dyspnée)
Une respiration sifflante
Une sensation de serrement, d’oppression thoracique
Une toux sèche
Note. Pour certaines personnes, l'asthme se traduit seulement par une toux persistante qui apparaît souvent au coucher ou après un effort physique.

Signaux d’alarme en cas de crise
En cas de crise d’asthme, les symptômes d’essoufflement, de toux et d’expectorations s’aggravent. Si, en plus, les symptômes suivants sont présents, il est impératif d’appeler les secours ou de se rendre à l’urgence, afin de contrôler la crise au plus vite :

Des sueurs;
Une augmentation du rythme cardiaque;
Des difficultés à parler ou à tousser;
Une grande anxiété, de la confusion et de l’agitation (surtout chez les enfants);
Une coloration bleutée des doigts ou des lèvres;
Des troubles de la conscience (somnolence);
Le médicament de crise, habituellement efficace, ne semble pas fonctionner.


Personnes à risque d’asthme
Les personnes ayant une prédisposition génétique aux allergies ou ayant des parents ou des frères et sœurs asthmatiques.
Les personnes de petit poids à la naissance64.
Les personnes obèses64,65.
Les personnes atteintes de reflux gastro-oesophagien. Même si le reflux n’est pas une cause d’asthme, il est considéré comme un facteur d’aggravation, voire un facteur déclencheur des symptômes d’asthme.


Facteurs de risque
L'augmentation du nombre d'asthmatiques, ces dernières décennies, pourrait être attribuable aux facteurs extérieurs suivants :

Les personnes fréquemment exposées, dans leur milieu de travail, à des produits chimiques, par exemple à de la peinture, des produits de coiffure, des métaux, des plastiques, etc.
La pollution. De plus en plus de personnes vivent au coeur de zones urbaines, où la pollution de l’air est importante.
L’exposition à la fumée de tabac. Le tabagisme chez la mère, durant la grossesse, augmente aussi le risque d’asthme chez l’enfant65.
Le tabagisme actif et passif irrite les voies respiratoires et aggrave l’asthme.

Peut-on prévenir?

Les traitements ont pour but de faire disparaitre les symptômes de l’asthme, mais chez certaines personnes, l’asthme reste une maladie chronique avec des périodes alternant amélioration et aggravation. Parfois, l’asthme disparait après l’adolescence, surtout s’il a été correctement traité dans l’enfance et s’il n’y a pas de terrain allergique.

Pour le moment, la seule mesure préventive de base reconnue consiste à éviter le tabagismeactif et passif. La fumée de tabac irrite les voies respiratoires, ce qui crée un terrain propice aux maladies respiratoires. Actuellement, on ne connaît pas de mesure qui permette de prévenir l’asthme; il n'existe pas de consensus médical à cet égard.

Manger des fibres contenus dans les fruits et légumes en bonne quantité pourrait contribuer à prévenir l’asthme (73)
Le développement de l'asthme dépendrait de la quantité de fruits et de légumes consommés. Les bactéries intestinales font fermenter les fibres alimentaires présent dans le tube digestif et provenant des fruits et légumes. Cela contribue transporter dans le sang des acides gras influençant la réponse immunitaire des poumons. C’est démontré chez les souris qui auraient sur ce type de réaction, les mêmes fonctionnements que les humains…

Allaiter un enfant lui apporte aussi une certaine protection contre l’asthme (74). Il semble que ce soit lié aux produits allergisants qui, consommés par la mère en période d’allaitement, passent dans le lait, entraînant par la suite une tolérance à ces substances allergisantes.(74)

Diverses pistes de préventionsont explorées en ce qui concerne l’asthme causé par des allergies. Pour les connaître, consulter notre fiche Allergies.

Mesures de dépistage précoce

Il est possible de détecter l’asthme au début de son apparition grâce à des tests despirométrie. Il s’agit de mesures de la capacité des poumons (par exemple, les volumes et les débits d’air qui circulent dans les poumons à l’inspiration et à l’expiration), réalisées à l’aide d’un spiromètre. Pour le patient, il suffit de souffler dans un petit appareil électronique muni d’un embout. La spirométrie est utilisée depuis plusieurs années dans le diagnostic de l’asthme et de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cet examen est effectué sur ordonnance du médecin traitant, chez un pneumologue ou à hôpital.

Mesures pour réduire l’intensité et la fréquence des crises

Traitement de désensibilisation
Lorsque l’asthme est fortement lié à des allergies, un traitement de désensibilisation peut aider à prévenir les crises d’asthme. Pour ce faire, des tests d’allergie doivent être entrepris afin de découvrir la substance qui déclenche les symptômes.

Mesures générales
Élaborer un plan d'action. Avec le médecin, découvrir les facteurs qui provoquent les crises et les éviter au maximum : des allergies, des activités, des comportements, etc. Être attentif aux signes précurseurs d’une aggravation de l'asthme, afin de pouvoir agir rapidement selon les conseils du médecin. Ces signes peuvent varier d’une personne à l’autre :

Toux sèche ou respiration sifflante;
Essoufflement;
Oppression dans la poitrine;
Symptômes survenant la nuit;
Utilisation plus fréquente du médicament de crise (spray);
Si vous utilisez un débitmètre, la baisse du débit de pointe de 30 % est un signe annonciateur d’une exacerbation.
Il est important pour une personne souffrant d’asthme, de toujours avoir son médicament sur soi, pour pouvoir soulager les symptômes dès le début de la crise et prévenir son aggravation. À l’école aussi, les enfants asthmatiques doivent avoir leur inhalateur à portée de main. Si votre enfant est asthmatique, il est bon d’en avertir les enseignants pour améliorer la prise en charge de l’enfant en cas de crise.

Contrôler la moisissure, la présence d'animaux, les pollens et les autres irritants respiratoires, surtout si l’asthme est d’origine allergique.

La moisissure se retrouve dans les pièces humides et trop isolées; pour la combattre, s'assurer que les pièces sont bien ventilées;
En cas d'allergie aux animaux, la solution à envisager est de retirer les animaux de la maison;
Éviter de s'exposer au pollen en gardant fermées les fenêtres de la maison. S'assurer que les filtres des appareils de ventilation intérieure sont propres pour bien recycler l'air intérieur;
Éviter de s'exposer aux irritants respiratoires.
Contrôler les acariens (mites de poussière). Les acariens se nourrissent principalement de fragments de peau morte et croissent en milieu chaud et humide. En cas d'allergie :

Utiliser une housse d'antiacarien pour le matelas et les oreillers;
Laver la literie à l'eau à 60 % au moins 1 à 2 fois par mois;
Surveiller le taux d'humidité. Maintenir un taux d'humidité bas dans la maison etDANS LA CHAMBRE à coucher en aérant tous les jours si possible. De même, aérez convenablement votre salle de bain et votre cuisine, car il s’agit de pièces particulièrement humides.

.

Contrôler la poussière. Le contrôle de la poussière dans la chambre à coucher est un élément stratégique fondamental.

Maintenir la penderie propre.
Éviter les tentures et les stores horizontaux qui ramassent la poussière.
Éviter les tapis, sinon y passer fréquemment l'aspirateur et les laver à la vapeur régulièrement.
Éviter les couvertures de laine et les édredons en plumes.
Laver les peluches et poupées régulièrement.
Éviter l'exposition à la fumée de tabac. Il est recommandé d'éviter les endroits enfumés, et ne pas fumer dans les maisons ou les voitures. Les parents d’enfants asthmatiques ou les personnes asthmatiques doivent tout faire pour arrêter de fumer, car la fumée est un irritant qui aggrave considérablement l’asthme.

Éviter de sortir en cas de pic de pollution. Les asthmatiques devraient limiter les sorties et surtout l'effort physique en cas de pic de pollution.

Être vigilant vis-à-vis des médicaments. Certains médicaments comme l'acide acétylsalicylique (Aspirine®) ou certains médicaments antihypertenseurs comme les bêta-bloquants peuvent provoquer des crises chez certains asthmatiques. Il faut donc être vigilant. Lorsque vous souhaitez prendre des médicaments (même ceux qui paraissent « anodins » contre le rhume ou la grippe), vous devez consulter un médecin ou un pharmacien.

Faire de l'exercice. Les gens qui ont un asthme bien maîtrisé ne devraient pas cesser de faire des activités physiques, au contraire! La pratique régulière d'un exercice modéré à l'air libre et d'exercices de respiration est recommandée. Un entraînement régulier permet d’améliorer la capacité pulmonaire et la dilatation des bronches et de faire reculer peu à peu le seuil d’apparition de l’asthme lié à l’effort. En outre, l’activité physique permet, à tous les âges, d’améliorer la qualité de vie et de diminuer le stress. Il faut toutefois savoir que les sports individuels et d’endurance provoquent davantage d’asthme que les sports collectifs. L'asthme peut être en partie prévenu en effectuant une période d’échauffement avant un effort soutenu et en diminuant progressivement l'effort à la fin de la période d'exercice. Les personnes qui réagissent à l'air froid et sec peuvent se couvrir la bouche et le nez avec une écharpe, ce qui permettra de réchauffer et d’humidifier l'air inspiré. Si ces mesures préventives ne suffisent pas, l'emploi d'un bronchodilatateur en inhalation de 10 à 15 minutes avant l'exercice est indiqué. Si l’asthme lié à l’effort est trop important, cela peut signifier que le traitement global est mal adapté. Il faut alors en parler avec son médecin.

Se réserver des moments de relaxation. Il arrive que le stress ou l'anxiété provoque des crises d'asthme. En ce sens, tout ce qui contribue à diminuer le stress et l’anxiété, comme la respiration profonde, les massages, le training autogène, etc., aide à mieux contrôler la maladie. Voyez aussi nos fiches de la section Thérapies.

traitement :

L’asthme est souvent une maladie chronique qui nécessite un traitement régulier, même entre les crises. Les médicaments pour contrôler l’asthme n’apportent pas de guérison définitive. Ils facilitent la respiration en augmentant l’ouverture des bronches (la bronchodilatation) et en réduisant l’inflammation. La plupart d’entre eux se prennent par inhalation, ce qui leur permet d’agir rapidement, avec le moins d’effets indésirables possible. Le médecin tente également de donner la dose la plus petite de médicaments pour un contrôle des symptômes avec la meilleure tolérance du traitement.

Pourtant, malgré l’efficacité des traitements, 6 personnes asthmatiques sur 10 ne parviennent pas à contrôler leurs symptômes. Les causes principales sont la mauvaise compréhension de la maladie, la peur des effets secondaires et l’oubli des médicaments. Or, les effets secondaires des traitements pris par inhalation sont minimes comparés aux risques liés à des crises d’asthme graves et fréquentes

Technique d’inhalation. L’utilisation des inhalateurs paraît simple, mais elle demande une certaine technique pour être efficace. Or, moins de la moitié des asthmatiques utilisent correctement leur inhalateur67. Les différents inhalateurs (aérosols doseurs, inhalateurs de poudre sèche et nébuliseurs) ont chacun un mode d’utilisation particulier. Le médecin et le pharmacien peuvent vous expliquer les bons gestes.

Aérosols doseurs. Il faut bien secouer l’aérosol et le tenir verticalement. Après avoir vidé doucement les poumons, inspirer lentement et très profondément par la bouche en déclenchant l’aérosol au cours de la première seconde d’inspiration. Il faut ensuite retenir sa respiration pendant 5 à 10 secondes, puis expirer lentement.
Inhalateurs de poudre sèche (ex : Turbuhaler®). Ces systèmes sont plus simples à utiliser, car ils ne demandent pas de coordonner l’inspiration et le déclenchement. Il faut inspirer le plus fort et vite possible, bloquer sa respiration 10 secondes et expirer à l’extérieur de l’inhalateur.
Chambres d’inhalation. Elles sont utilisées avec un aérosol doseur chez les enfants de moins de 8 ans et les personnes âgées. Chez les jeunes enfants, l’inhalation se fait avec un masque facial, qui doit être maintenu sur le visage pendant au moins 6 respirations calmes.
La personne asthmatique est de plus en plus mise à contribution dans le suivi de sa condition respiratoire. Par exemple, les personnes souffrant d’un asthme grave, peuvent mesurer à domicile leur débit expiratoire de pointe (peak flow) efin d'ajuster elles-même leur traitement selon les résultats. Une formation doit avoir été suivie au préalable.

Médicaments
Il existe 2 catégories de médicaments permettant de contrôler les symptômes de l’asthme. Les premiers, appelés médicaments de crise ou de secours, doivent être pris en cas de symptômes. Ils ont une action de soulagement immédiate, mais ne permettent pas de calmer l’inflammation des bronches.

Les autres médicaments constituent le traitement de contrôle ou de fond. Ils doivent être pris tous les jours, même en l’absence de gêne respiratoire dès que l’asthme est modéré et persistant. Ils permettent de diminuer l’inflammation des bronches et d’espacer les crises. S’ils ne sont pas pris régulièrement, la fréquence et la gravité des crises augmentent, ainsi que le besoin de recourir aux médicaments de secours.

De nombreuses personnes asthmatiques ne comprennent pas bien la différence entre letraitement de crise et le traitement de contrôle. Assurez-vous d’avoir bien compris à quoi sert chacun de vos médicaments et avec quelle fréquence vous devez les utiliser.

Le traitement de crise (ou de secours)
Les médicaments de crise sont désignés par différents termes, notamment bronchodilatateurs à action rapide ou agonistes-bêta2 de courte durée d’action. Ils sont utilisés uniquement pour soulager les symptômes de crise (toux, oppression thoracique, respiration sifflante et essoufflement) ou avant un exercice physique en cas d’asthme à l’effort. En cas d’asthme léger et intermittent, le traitement de crise peut être le seul médicament nécessaire.

Ces médicaments comprennent le salbutamol ((Ventoline®, Ventilastin®, Airomir®, Apo-Salvent®, Novo Salmol®) ou la terbutaline (Bricanyl®). Ils se prennent par inhalation et élargissent les voies respiratoires très rapidement, 1 à 3 minutes. Il existe peu d’effets indésirables s’ils sont utilisés ponctuellement, mais forte dose, ils peuvent entraîner tremblements, nervosité et accélération du rythme cardiaque. Lorsqu’on sent le besoin d’en prendre souvent (plus de 3 fois par semaine généralement), cela signifie que l’asthme n’est pas suffisamment contrôlé. Il faut alors avoir recours à des médicaments de fond pour traiter l’inflammation.

Pour une personne souffrant d’asthme, il est important d’avoir toujours son bronchodilatateur sur soi, car une crise d’asthme peut survenir n’importe où. Il faut le prendre dès les premiers symptômes de crise et attendre au moins 30 secondes entre 2 inhalations.

Bromure d'ipratropium en inhalation (rarement). Il s'agit d'un anticholinergique qui bloque l'action d'une substance chimique provoquant la contraction du muscle des voies respiratoires. Moins efficace que les agonistes-bêta2 en inhalation, il est parfois utilisé en cas d’intolérance à ceux-ci. Il faut 1 à 2 heures pour obtenir un effet maximal.

Les médicaments en traitement de fond (de contrôle)
Contrairement aux médicaments de la crise ou médicaments de secours, les médicaments des traitements de fond (contrôle) ne soulagent pas immédiatement les symptômes. Ils agissent lentement et sont efficaces à long terme pour réduire l’inflammation et la fréquence des crises. C’est pourquoi il est important de les prendre quotidiennement.

Corticostéroïdes. Les corticostéroïdes diminuent l'inflammation des voies respiratoires et, par conséquent, la production de mucus. Ils sont généralement pris à petites doses en inhalation (spray), de façon quotidienne (par exemple, Alvesco® et Pulmicort®). Le médecin prescrit la dose efficace la plus faible possible. Ils peuvent aussi être pris en comprimés en cas d’asthme grave pendant une courte durée de quelques jours (exemple : prednisolone, methylpredinosolone). Qu'ils soient pris en inhalation ou en comprimés, ils agissent de la même manière, mais l'inhalation permet des doses beaucoup plus faibles, une action beaucoup plus localisée et donc moins d'effets indésirables. Cette catégorie de médicaments est la plus efficace pour contrôler l’asthme. Leur effet se fait sentir après quelques jours d’utilisation.
Effets indésirables
Pris en inhalation et à dose modérée, les corticostéroïdes ont peu d’effets indésirables, même s’ils sont pris sur une longue période. L’enrouement et la raucité de la voix ou l'apparition de muguet (ou candidose, due à une levure formant de plaques blanches sur la langue) sont les effets secondaires les plus fréquents. C’est pourquoi, il faut se rincer la bouche après l'inhalation de chaque dose. Les corticostéroïdes en comprimés ont des effets indésirables plus importants à long terme (fragilisation des os, risque accru de cataractes, etc.). Ils sont réservés aux cas d'asthme grave, associés aux autres traitements..



Les Bronchodilatateurs à longue durée d’action. Ceux-ci sont prescrits en association lorsque les corticostéroïdes inhalés seuls ne suffisent pas à contrôler les symptômes de l’asthme. Lesagonistes-bêta2 à longue durée d’action entrainent une bronchodilatation pendant 12 h. Leur efficacité peut être rapide en 3 à 5 minutes comme le formoterol®(ex Foradil®,Asmelor®) ou plus lente au bout de 15 minutes comme le salméterol (Serevent®). Ils sont utilisés en association avec un corticostéroïde. Il existe des inhalateurs combinant les deux types de médicaments comme le Seretide® (fluticasome/salmeterol). Les combinaisons avec du formoterol (Symbicort®, Innovair® et Flutiform®) peuvent être aussi utilisées comme médicament de secours, même si elles agissent également sur l’inflammation à long terme.

Les Antileucotriènes. Pris oralement, ils diminuent l'inflammation causée par les leucotriènes, des substances contribuant à la réponse inflammatoire.En France, un antileucotriènes est disponible : le montelukast (Singulair®). Au Canada, il existe aussi le lezafirlukast (Accolate®). Ils peuvent être utilisés seuls ou en association avec des corticostéroïdes inhalés. Ils sont indiqués pour prévenir l'asthme à l'effort, dans les asthmes légers, pour les personnes dont l'asthme n'est pas maîtrisé par les corticostéroïdes seuls en inhalation, et pour ceux qui utilisent mal leur spray.

La Théophylline. C’est le plus ancien des bronchodilataeurs (ex :Theostat®). Il est aujourd’hui rarement utilisé, car le dosage efficace sans effet secondaire est difficile à trouver. Il peut être prescrite sous forme de comprimé à prendre au repas du soir chez les personnes qui ont du mal à prendre les sprays.

L'Anti-immunoglobuline E. Cette classe de médicaments est destinée à traiter l’asthme allergique sévère chez les personnes dont l’asthme est difficile à contrôler avec les autres traitements. L’omalizumab (Xolair®) est le seul médicament de cette classe disponible en 2015. Il est administré en injections sous-cutanées 1 ou 2 fois par mois.
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