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 Diabète gestationnel

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bouricha yasmine
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bouricha yasmine


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Diabète gestationnel  Empty
MessageSujet: Diabète gestationnel    Diabète gestationnel  Icon_minitimeMer 25 Mai - 20:28

Définition :
Le diabète gestationnel ou diabète de grossesse est un diabète qui apparaît durant la grossesse, habituellement pendant le 2e ou le 3e trimestre. Les médecins posent aussi un diagnostic de diabète gestationnel lorsqu’une intolérance au glucose (état prédiabétique) est détectée chez une femme enceinte. Autrement dit, le diabète gestationnel n’est pas toujours un diabète franc, mais dans tous les cas, la glycémie (ou taux de « sucre » dans le sang) est supérieure à la normale.

Parfois, le diabète était présent avant la grossesse, mais n’avait pas encore été dépisté. Un test de glycémie est pratiqué aux femmes enceintes en début de grossesse. Cela permet de soigner rapidement les femmes atteintes de diabète gestationnel, et de contrôler rigoureusement leur taux de sucre(glycémie)dès la conception ce qui permet la diminution des avortements spontanés, des malformations comme la macrosomie (enfant de poids trop élevé) et des complications périnatales (autour de la période de l'accouchement).

Au Canada, le diabète gestationnel est une préoccupation croissante : il touche maintenant environ 7 % des femmes enceintes. Le taux est beaucoup plus élevé dans les populations autochtones : 13 %, en moyenne.

Grossesse et métabolisme du glucose
Durant les 2e et 3e trimestres de la grossesse, les besoins en insuline de la femme enceinte sont de 2 à 3 fois plus importants qu'en temps normal. Cela s'expliquerait par l'augmentation progressive, durant la grossesse, de la production d'hormones « anti-insuline » (par exemple, les hormones placentaires, le cortisol et les hormones de croissance), qui réduisent les effets de l'insuline sur l'organisme. Elles sont essentielles au bon déroulement d'une grossesse, donc à la santé du foetus et de la mère. Normalement, cette résistance à l'insuline stimule le pancréas à produire davantage d’insuline pour compenser. Cependant, chez certaines femmes, le pancréas ne produit pas ce surplus d'insuline. Chez elles, s'installe alors un taux de sucre trop élevé dans le sang, l'hyperglycémie.

Conséquences possibles
Le diabète gestationnel expose la mère et l'enfant à des risques accrus :

Pour la mère

Hypertension et œdème (prééclampsie).
avortements spontanés
Infection urinaire.
Accouchement par césarienne (en cas de poids élevé de l'enfant).
Accouchement prématuré.
Diabète de type 2 après la grossesse.
Pour l'enfant

Poids dépassant 4 kg (9 lb) à la naissance (macrosomie). C’est le cas de 17 % à 29 % des enfants nés de mère ayant un diabète gestationnel, contre 5 % à 10 % pour l’ensemble des mères.
Hypoglycémie néonatale.
Exagération de la jaunisse du nouveau-né.
Syndrome de détresse respiratoire.
Possiblement, développer un diabète, le plus souvent de type 2. (On soupçonne que le diabète gestationnel puisse entraîner une augmentation du risque de diabète de type 2 chez l’enfant à naître par la suite, à l’âge adulte, à cause d’une exposition précoce à un environnement potentiellement néfaste dans la période prénatale).
Après l'accouchement
Dans 90 % des cas, le diabète gestationnel disparaît dans les quelques semaines suivant l'accouchement. Toutefois, le diabète gestationnel augmente le risque de diabète chez les femmes par la suite. Ainsi, une certaine proportion des femmes atteintes de diabète gestationnel souffrent, quelques mois ou plusieurs années plus tard, de diabète de type 2 ou, beaucoup plus rarement, de diabète de type 1.

Allaitement
Le diabète gestationnel ne constitue pas une contre-indication pour l'allaitement maternel. Au contraire, des études indiquent qu'il peut conférer une certaine protection contre le diabète (voir notre fiche Diabète de type 1). Cela est d’autant plus important que les enfants des mères qui souffrent de diabète de grossesse sont probablement eux-mêmes plus à risque de devenir diabétiques.

Symptômes
Tout comme pour les autres types de diabète, la femme enceinte atteinte de diabète gestationnel ne souffre de rien de particulier (on dit alors qu’elle est asymptomatique). Dans de rares cas, elle peut présenter les symptômes suivants :

une fatigue inhabituelle pour une femme enceinte ;
des mictions abondantes ;
une soif intense.
perte de poids ou au contraire prise de poids très rapide.
Personnes à risque
Être d'origine hispanique (les Latino-Américaines), amérindienne, afro-américaine ou du sud-est asiatique.
Être âgée de 30 ans et plus.
Avoir des antécédents familiaux de diabète.
Avoir des antécédents personnels d’intolérance au glucose ou « prédiabète ».
Avoir eu l'un des problèmes suivants au cours d'une grossesse précédente : diabète gestationnel, hypertension, infection urinaire à répétition, hydramnios (surplus de liquide amniotique).
Être atteinte d’un syndrome des ovaires polykystiques.
Avoir déjà eu un bébé pesant plus de 4 kg (9 lb) à la naissance (macrosomie).
Souffrir d’obésité ou se soumettre à des régimes restrictifs.
Facteurs de risque
L’embonpoint et l'obésité constituent des facteurs de risque importants.
La prise de médicaments corticostéroïdes par voie orale sur une longue période.

Mesures préventives de base

Le meilleur moyen de prévenir le diabète durant la grossesse est de maintenir un poids santé et d’avoir de saines habitudes de vie (bien manger, faire de l’exercice physique régulièrement...) avant de tomber enceinte.

Chez les femmes obèses, il sera judicieux de perdre du poids avant la grossesse (sans tomber dans le piège des régimes restrictifs) d'autant plus qu'il y a un terrain familial de diabète ou que la future parturiente a eu des fausses couches répétées.

Pour en savoir plus, consultez la section Prévention de notre fiche Diabète de type 2. Faites aussi notre test afin de déterminer votre indice de masse corporelle (IMC).

Mesures pour prévenir les complications chez la mère et l’enfant

Dépistage
Il est possible de dépister le diabète en début et au cours de grossesse. L’objectif est de prévenir autant que possible les complications qui pourraient survenir chez la mère et l'enfant. Il est important de discuter du dépistage avec son médecin. La décision de dépister ou non dépend de plusieurs facteurs, comme l’état de santé de la femme enceinte et le déroulement de ses précédentes grossesses s’il y a lieu. Ses valeurs et sa tolérance au risque entrent aussi parfois en jeu.

Méthodes de dépistage

Différents tests peuvent servir à dépister une glycémie anormalement élevée.

Épreuve d’hyperglycémie provoquée (ingestion de 50 g à 75 g de glucose suivie d’une lecture de la glycémie 2 heures plus tard).
Test de glycémie à jeun.
Dosage de l’hémoglobine A1C sanguine (normalement réservé qu'aux femmes connues comme diabétiques), qui permet d’estimer la glycémie moyenne au cours des 3 derniers mois.
Dépistage au 1er trimestre

Recommandé à toutes les femmes enceintes qui présentent de nombreux facteurs de risque de diabète. Le test a lieu au moment de la 1re visite médicale du suivi de grossesse. Si le résultat est négatif, un autre test est tout de même suggéré plus tard dans la grossesse.
Dépistage entre les 24e et 28e semaines de grossesse

La Fédération internationale du diabète le recommandent à toutes les femmes enceintes.
Les femmes à très faible risque de diabète (caucasiennes, moins de 25 ans, minces, sans antécédent personnel ou familial d’intolérance au glucose) pourraient s’y soustraire, selon l’American Diabetes Association.
Des pratiques en évolution

Les experts sont formels : il est primordial de dépister le diabète gestationnel au 1er trimestre chez les femmes à risque. Un diabète (de type 1 ou de type 2) qui se manifeste en début de grossesse signifie qu’il était présent avant la grossesse, mais qu’il n’était pas encore déclaré ou diagnostiqué. Si le foetus est en contact dès les 1ers mois avec un milieu diabétique, des complications graves peuvent s'ensuivre, comme des malformations congénitales ou même parfois la mort foetale.

Le dépistage entre les 24e et 28e semaines de grossesse a longtemps été réservé aux femmes enceintes à risque de diabète. La nécessité d’étendre le dépistage à toutes les femmes enceintes a été abondamment débattue. En effet, la capacité du traitement à prévenir les complications parmi cette large population n’était pas clairement démontrée. De plus, décider de traiter une femme enceinte requiert beaucoup de prudence. Le traitement repose essentiellement sur l'insuline ce qui oblige à des injections parfois pluriquotidiennes et journalières.

Or, des données récentes appuient l’utilité du dépistage systématique. Une importante étude parue en 2008 et menée auprès de 25 505 femmes, dans 10 pays, a établi une relation directe entre la glycémie entre les 24e et 32e semaines de grossesse et certaines complications périnatales chez la mère et l’enfant1. De plus, des synthèses d’études publiées en 2009 et en 2010 ont souligné l’efficacité du traitement du diabète gestationnel à prévenir plusieurs complications (il peut, par exemple, réduire le risque de césarienne), même lorsque le diabète est « léger »2,3.

À la lumière de ces données, la plupart des spécialistes et des groupes d’experts recommandent aujourd’hui le dépistage systématique. En pratique, les conseils peuvent tout de même varier d’un médecin à l’autre et selon le cas. Lorsqu’une intolérance au glucose ou un diabète est détectée, des changements au régime alimentaire et au mode de vie suffisent souvent à contrôler la glycémie (voir les Traitements médicaux).

traitement :

De plus en plus de preuves scientifiques appuient l’efficacité du traitement du diabète gestationnel à réduire les complications. Le traitement est adapté au cas par cas. Un lecteur de glycémie est indispensable pour vérifier et corriger au besoin la qualité du contrôle de la glycémie.

Quelques modifications au régime alimentaire et au mode de vie sont souvent suffisantes pour maintenir la glycémie à des taux acceptables, et pour que la mère et l’enfant se portent bien. Par exemple, surveiller les apports quotidiens en glucides (sucres contenus en particulier dans les jus de fruits, les sodas, les sirops, les bonbons, les fruits, les confitures, les compotes) et manger moins d’aliments riches en gras saturés (beurre, crème, gras contenu dans les viandes grasses, les charcuteries, huile de palme, etc.). L’alimentation doit bien sûr respecter les besoins nutritionnels de la femme enceinte. Un suivi par un médecin nutritionniste et /ou une diététicienne tout au long de la grossesse est recommandé. Voir notre fiche Diabète (vue d’ensemble) pour un aperçu global du régime alimentaire et de l'activité physique approprié au diabétique.

Les médecins mettent également l’accent sur le contrôle du poids des femmes atteintes de diabète gestationnel. Le gain de poids durant la grossesse ne doit pas être trop important afin de préserver le plus possible la santé de la femme et de son enfant. Plus la femme est forte au début de la grossesse, moins elle doit prendre de poids.

Le régime alimentaire est adapté au profil de chaque femme enceinte et il a pour but d'optimiser l'équilibre glycémique, réduire la lipolyse source de corps cétoniques. Le régime proposé doit couvrir impérativement les besoins nutritionnels quotidiens qui s'établissent globalement à 1800-2000 Kcal/j répartis idéalement en quatre prises quotidiennes minimum dont une au coucher afin de réduire la période de jeûne nocturne. Seule la présence d'une obésité peut inciter à réduire davantage la ration calorique journalière car la prise totale de poids à la fin de la grossesse doit, dans ce cas, être la plus minime possible.

L’insuline est réservée aux femmes pour qui la modification de l'hygiène de vie ne permet pas à elle seule de contrôler la glycémie. La plupart des médicaments antidiabétiques sont contre-indiqués en cas de grossesse. Selon des études récentes, la metformine serait une solution de rechange efficace à l’insuline, et suffisamment sécuritaire pour la proposer aux femmes enceintes4. Cependant, l’insuline demeure préférable aux médicaments antidiabétiques.

Remarque. Les femmes ayant eu un diabète gestationnel sont plus à risque de diabète de type 2. Plus de la moitié d’entre elles en souffrent plus tard au cours de leur vie. Le traitement proposé pour contrôler le diabète de grossesse contribue aussi à préserver la santé le plus longtemps possible. Fait encourageant : les femmes ayant eu un diabète gestationnel et qui retrouvent leur poids normal après l’accouchement réduisent de moitié leur risque d’être atteintes d’un diabète de type 2.


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