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 hépatite C

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loubna khecha
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MessageSujet: hépatite C   hépatite C Icon_minitimeMer 25 Mai - 20:25

l’hépatite C (VHC) est responsable à la fois de l’infection aiguë et de l’infection chronique. La forme aiguë de la maladie est généralement asymptomatique, et n’est que très rarement associée à une maladie engageant le pronostic vital. Environ 15 à 45% des personnes infectées se débarrassent spontanément du virus dans les 6 mois qui suivent l’infection sans aucun traitement.

Pour les autres, soit 55 à 85% des personnes infectées, l’infection évoluera vers la forme chronique de la maladie. Parmi celles-ci, le risque de cirrhose du foie est de 15 à 30% sur une durée de 20 ans.

Répartition géographique

On rencontre l’hépatite C partout dans le monde. Les régions les plus touchées sont l’Afrique et l’Asie centrale et orientale.

Selon les pays, l’épidémie d’hépatite C peut toucher principalement certaines populations (les consommateurs de drogues injectables, par exemple) et/ou la population en général. Il existe des souches (ou génotypes) multiples du VHC et leur répartition varie en fonction de la région.

Transmission

Le virus de l’hépatite C est transmis par le sang. Les modes de transmission les plus fréquents sont les suivants:

consommation de drogues injectables en partageant le matériel d’injection;
réutilisation ou mauvaise stérilisation du matériel médical, en particulier des seringues et des aiguilles, dans certains centres de soins;
la transfusion de sang et de produits sanguins n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage;
Le virus de l’hépatite C peut aussi être transmis lors de rapports sexuels ou par une mère infectée à son nourrisson, ces modes de transmission étant toutefois moins courants.
L’hépatite C n’est pas propagée par le lait maternel, les aliments ou l’eau ou encore par un simple contact tel qu’une étreinte, un baiser ou le partage de nourriture ou d’une boisson avec une personne infectée.

Symptômes

La période d’incubation pour l’hépatite C va de 2 semaines à 6 mois. Après l’infection initiale, 80% environ des individus sont asymptomatiques.

Chez ceux présentant une symptomatologie aiguë, on peut relever de la fièvre, de la fatigue, une baisse d’appétit, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, une coloration sombre des urines, une coloration grisâtre des fèces, des douleurs articulaires et/ou un ictère (jaunissement de la peau et du blanc des yeux).

Dépistage et diagnostic

Du fait que l’infection par le virus de l’hépatite C est généralement asymptomatique, le diagnostic précoce de l’infection est rare. Chez ceux qui passent au stade de l’hépatite C chronique, l’infection échappe souvent au diagnostic, car elle reste asymptomatique pendant des décennies avant que n’apparaissent les symptômes d’une lésion hépatique secondaire pouvant devenir sévère.

L’infection par le virus de l’hépatite C est diagnostiquée en 2 étapes:

Le dépistage des anticorps de l’hépatite C par un test sérologique permet d’identifier les personnes qui ont été infectées par le virus.
Si le test est positif pour les anticorps de l’hépatite C, un test d’amplification des acides nucléiques pour détecter l’ARN du virus de l'hépatite C est nécessaire pour confirmer l’infection chronique, étant donné que 15 à 45% des personnes infectées par le VHC se débarrassent spontanément de l’infection grâce à une forte réponse immunitaire et sans recours à un traitement. Bien qu’elles ne soient plus infectées, les tests permettent encore de détecter la présence d’anticorps contre le VHC.
Après que le diagnostic d’hépatite chronique C a été posé, il convient de déterminer l’importance des lésions hépatiques (fibrose et cirrhose). Cela peut être fait moyennant une biopsie du foie ou divers tests non invasifs. En outre, un test en laboratoire devra identifier le génotype de la souche du virus de l’hépatite C. Il existe 6 génotypes du VHC et ils réagissent différemment aux traitements. En outre, une même personne peut être infectée par plusieurs génotypes. L’importance de l’atteinte hépatique et le génotype du virus sont utilisés pour orienter les décisions en matière de traitement et de prise en charge de la maladie.

Dépistage

Un diagnostic précoce permet d’éviter les problèmes de santé que pourra causer l’infection et de prévenir la transmission du virus. L’OMS recommande le dépistage pour les personnes pouvant présenter un risque accru d’infection:

des consommateurs de drogues par injection;
des personnes ayant reçu des produits sanguins infectés ou ayant fait l’objet d’examens invasifs dans des établissements de soins où les pratiques de lutte contre les infections sont insuffisantes;
des enfants nés de mères infectées par le VHC;
des personnes dont les partenaires sexuels sont infectés par le VHC;
des personnes atteintes de l’infection à VIH;
des prisonniers ou des personnes qui ont été incarcérées dans le passé;
des personnes qui ont consommé des drogues par voie intranasale;
des personnes qui ont des tatouages ou des piercings.
Traitement

L’hépatite C ne nécessite pas toujours un traitement puisque chez certaines personnes, la réponse immunitaire éliminera l’infection et certaines personnes porteuses d’une infection chronique ne développent pas de lésion hépatique. Lorsque le traitement est nécessaire, l’objectif est la guérison. Le taux de guérison dépend de plusieurs facteurs, y compris de la souche du virus et du type de traitement donné. La norme des soins pour l’hépatite C évolue rapidement.

Jusqu’à récemment, le traitement était basé sur le traitement à l’interféron et à la ribavirine, qui nécessitait des injections hebdomadaires pendant 48 semaines, guérissait environ la moitié des patients, mais provoquait des réactions indésirables fréquentes pouvant parfois engager le pronostic vital. Depuis peu, de nouveaux médicaments antiviraux ont été mis au point.

Ces principes actifs, appelés agents antiviraux directs (DAA), sont bien plus efficaces, plus sûrs et mieux tolérés que les traitements plus anciens. Un traitement avec ces médicaments permet de guérir la plupart des personnes infectées par le VHC; il est plus court (12 semaines en général) et plus sûr. Bien que le coût de production de ces agents antiviraux soit faible, les prix initiaux fixés par les fabricants sont très élevés et rendront l’accès à ces médicaments difficile même dans les pays à revenu élevé.

Il reste beaucoup à faire pour que ces progrès conduisent à un plus large accès au traitement dans le monde entier.

Prévention

Prévention primaire
Il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C. Par conséquent, la prévention de l’infection par le VHC passe par la réduction du risque d’exposition au virus dans les établissements de soins, les populations à haut risque tels que les consommateurs de drogues injectables, et lors des rapports sexuels.

La liste qui suit est un exemple non exhaustif des interventions de prévention primaire recommandées par l’OMS:

hygiène des mains: y compris la préparation des mains avant une intervention chirurgicale, le lavage des mains et l’utilisation de gants;
manipulation et élimination sans risque des objets tranchants ou piquants et des déchets;
offrir aux personnes s’injectant des drogues des services complets de réduction des effets nocifs, notamment du matériel d’injection stérile
dépistage des dons de sang pour l'hépatite C et B également ainsi que le VIH et la syphillis;
formation du personnel;
promotion de l’utilisation régulière et correcte des préservatifs.
Prévention secondaire et tertiaire
Si des personnes sont infectées par le virus de l’hépatite C, l’OMS recommande de:

les informer des possibilités de soins et de traitement et de les conseiller;
les vacciner contre les hépatites A et B pour éviter une co-infection par ces autres virus hépatiques et protéger leur foie;
leur assurer une prise en charge médicale rapide et adaptée, comprenant un traitement antiviral si nécessaire; et
les surveiller régulièrement pour diagnostiquer rapidement une maladie chronique du foie.
Dépistage, soins et traitement des personnes infectées par le virus de l’hépatite C

L’OMS a publié en avril 2014 de nouvelles lignes directrices pour le dépistage, les soins et le traitement des personnes infectées par le virus de l’hépatite C.

Il s’agit des premières lignes directrices sur le traitement de l’hépatite C produites par l’OMS et elles viennent compléter les orientations existantes sur la prévention de la transmission des virus par le sang, y compris le VHC.

Elles sont destinées aux responsables politiques et gouvernementaux, et aux autres personnes travaillant dans les pays à revenu faible ou intermédiaire qui élaborent des programmes pour le dépistage, les soins et le traitement des personnes infectées par le virus de l’hépatite C.

Ces lignes directrices permettront d’élargir les soins aux patients atteints de l’infection à VHC puisqu’elles fournissent des recommandations essentielles dans ce domaine et présentent les éléments à prendre en considération pour la mise en œuvre des traitements.

Résumé des principales recommandations

Recommandations sur le dépistage de l’hépatite C
1. Dépistage pour identifier les personnes infectées par le VHC
Il est recommandé de proposer un dépistage sérologique du VHC aux personnes faisant partie des populations où la prévalence de l’hépatite C est élevée ou qui ont des antécédents d’exposition au risque de VHC/de comportement à risque.

2. Quand confirmer le diagnostic d’infection chronique par le VHC?
Il est suggéré de procéder aux tests d’amplification des acides nucléiques pour le dépistage de l’acide ribonucléique (ARN) du VHC immédiatement après un test sérologique positif pour le VHC, afin d’établir le diagnostic d’infection hépatique chronique, ces tests étant également utilisés dans le cadre de l’évaluation précédant la mise en place du traitement de l’hépatite C.

Recommandations sur les soins aux personnes infectées par le VHC
3. Dépistage de la consommation d’alcool et conseils pour réduire les niveaux de consommation modérés et élevés
Il est recommandé de procéder à une évaluation de la consommation d’alcool pour toutes les personnes atteintes de l’infection à VHC qui sera suivie par une proposition d’intervention comportementale visant à réduire la consommation d’alcool pour les personnes dont la consommation est modérée à élevée.

4. Évaluer le degré de fibrose ou de cirrhose hépatique
Dans les lieux où les ressources sont limitées, il est suggéré d’utiliser les tests APRI (rapport aminotransférases sur taux de plaquettes) ou FIB4 pour évaluer la fibrose hépatique de préférence à d’autres tests non invasifs qui requièrent davantage de ressources tels que l’élastographie ou le Fibrotest.

Recommandations sur le traitement de l’infection à VHC
5. Évaluation en vue du traitement de l’hépatite C
Tous les adultes et tous les enfants atteints d’une infection chronique par le virus de l’hépatite C, y compris les consommateurs de drogues injectables, doivent faire l’objet d’une évaluation en vue du traitement antiviral.

6. Traitement par l’interféron pégylé en association avec la ribavirine
Le traitement par l’interféron pégylé en association avec la ribavirine est recommandé pour le traitement de l’infection chronique par le VHC de préférence à l’interféron non pégylé standard en association avec la ribavirine.

7. Traitement par le télaprévir ou le bocéprévir
Le traitement par les antiviraux à action directe télaprévir ou bocéprévir, donnés en association avec l’interféron pégylé et la ribavirine, est le traitement recommandé pour l’infection chronique par le VHC de génotype 1 de préférence à l’association interféron pégylé et ribavirine seuls.

8. Traitement par le sofosbuvir
Le sofosbuvir, donné en association avec la ribavirine avec ou sans interféron pégylé (en fonction du génotype du VHC), est recommandé pour les infections par le VHC de génotypes 1, 2, 3 et 4, de préférence à l’association interféron pégylé et ribavirine seuls, ou à l’absence de traitement pour les personnes qui ne tolèrent pas l’interféron.

9. Traitement par le siméprévir
Le siméprévir, donné en association avec l’interféron pégylé (en fonction du génotype du VHC) et la ribavirine est recommandé pour les personnes atteintes de l’hépatite C de génotype 1b et pour les personnes atteintes de l’hépatite C de génotype 1a sans polymorphisme Q80K, de préférence à l’interféron pégylé et à la ribavirine seuls.

Note: les recommandations 8 et 9 ont été formulées sans tenir compte des ressources nécessaires, étant donné que les informations relatives aux prix n’étaient pas disponibles pour d’autres pays que les États Unis au moment où elles ont été élaborées.
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