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 l'obésité

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hadjer bouzidi
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l'obésité    Empty
MessageSujet: l'obésité    l'obésité    Icon_minitimeMer 11 Mai - 16:41

définition :

L'obésité est devenue une épidémie mondiale. Elle se définit par une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé.

D'après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’obésité se définit comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé. La masse grasse « normale » est habituellement plus faible chez l'homme (10 à 15 % du poids du corps) que chez la femme (20 à 25 % du poids).
Pour caractériser l’obésité, on utilise l'indice de corpulence (IMC) qui se calcule en divisant le poids (en kg) par la taille(en m) au carré.
La valeur normale est de 20 à 25 chez l'homme et de 19 à 24 chez la femme. On parle de :
Surpoids pour un IMC entre 25 et 29,9
Obésité pour un IMC entre 30 et 39,9
Obésité morbide pour un IMC à partir 40
Cet inidice est plus performant dans l'appréciation de l'obésité que la simple mesure du poids. il permet en effet de moins pénaliser les personnes ayant une forte stature.
Pour les enfants, ce calcul de l'IMC n'est pas pertinent. Il faut utiliser la courbe de corpulence du carnet de santé.

Les causes:

L'accumulation de plusieurs facteurs conduit à l'obésité.
Les facteurs génétiques : 70 % des obèses ont, au moins, un parent dans la même situation. Les anomalies génétiques entraînent une diminution de la dépense au repos et à l'effort physique, une diminution de la dépense énergétique après les repas et une répartition particulière du tissu adipeux ou masse grasse. Cependant, on considère qu'ils ne sont pas suffisants pour expliquer l'apparition de l'obésité, sauf pour la maladie de Prader-Willi (très rare).
Les facteurs alimentaires : un excès d'apport calorique, en particulier issu d'aliments gras et sucrés, par rapport aux besoins de l'organisme, conduit à l'obésité. En outre, les troubles du comportement alimentaire (grignotages, compulsions alimentaires pour certains aliments, boulimie) interviennent également dans la prise de poids.
Les facteurs psychologiques : en cas de grande détresse ou de stress, on observe une compensation par la nourriture, notamment par des aliments réconfortants très caloriques.
Un trouble de la prise alimentaire : des molécules chargées de transmettre des messages dans le cerveau, les neuromédiateurs, sont impliqués dans la régulation de la prise alimentaire. Certains la stimulent, d'autres l'inhibent. Ils sont en partie impliqués dans la survenue des troubles alimentaires.
L'insuffisance des dépenses énergétiques quotidiennes : l’absence d’exercices physiques quotidiens et une trop importante sédentarité (fixation devant les écrans notamment) conduisent à une réduction des dépenses énergétiques et à un déséquilibre défavorable par rapport aux apports alimentaires.
Le manque de sommeil : en France, la durée du sommeil chez les 18-55 ans est de 7h en semaine avec un tiers des adultes qui dort moins de 6h par nuit. Quant aux adolescents, la moitié d’entre eux dort moins de 8h par nuit alors qu’une durée de 8h30 à 9h15 est recommandée. Or différentes études ont montré une association épidémiologique entre une durée de sommeil courte et un indice de masse corporelle élevé lié à l’obésité. Lorsque la durée du sommeil est inférieure à 5 heures par nuit, le risque d’obésité augmente de 60%1. D’ailleurs, chaque augmentation d’une heure  de la durée de sommeil s’accompagne d’une réduction de 9% du risque d’obésité. D’ailleurs, un sommeil de moins de 6h multiplie par 4 le risque d’obésité comparativement à un sommeil de plus de 7h2. Cet impact est donc bien supérieur à celui de la prise alimentaire ou d’un manque d’activité physique.
Ce phénomène s’explique par une réduction de la leptine et une augmentation de la ghréline, hormone sécrétée au niveau gastrique qui stimule l’appétit.

Les complications de l'obésité :

L'obésité androïde, dans laquelle la graisse est surtout présente au niveau de l'abdomen, présente davantage de complications cardiaques que l'obésité gynoïde. Elle peut être à l'origine d'une hypertension artérielle, d'une insuffisance cardiaque ou d'accidents cardiovasculaires.
L'insuffisance veineuse, responsable d'œdèmes des membres inférieurs, de varices, de phlébites ou d'ulcères variqueux, est, quant à elle, très fréquente chez la personne obèse de type gynoïde.
Les troubles de la ventilation sont très fréquents en cas de surpoids et d'obésité. L'accumulation de graisse dans le thorax gêne l'expansion de la cage thoracique lors de la respiration. Beaucoup d'obèses sont essoufflés lorsqu'ils fournissent un effort (dyspnée).
Les personnes obèses sont à risque de présenter des apnées du sommeil, c'est-à-dire des arrêts spontanés de la respiration qui surviennent pendant le sommeil, plusieurs fois par heure. Or ces apnées peuvent être à l'origine d'accidents cardiaques ou cérébraux.
Par ailleurs, l'obésité a des effets sur la production d'hormones sexuelles. Chez les femmes, les perturbations du cycle sont fréquentes tandis que les hommes peuvent présenter un hypogonadisme.
Toujours du côté endocrinien, l'obésité a des conséquences graves avec l'apparition d'insulinorésistance et de diabète de type 2 ou encore d'un syndrome métabolique (hypertension artérielle, excès de cholestérol et diabète).

Les traitements médicamenteux de l'obésité:

L'objectif des traitements n'est pas d'atteindre à tout prix un indice de masse corporelle (IMC) normal. Les objectifs de perte de poids sont fixés au cas par cas avec le médecin en fonction du contexte et de l'état général et puschologique de chaque personne.
Un traitement médicamenteux est prescrit si, après trois mois de suivi avec des règles de vie modifiées avec régime alimentaire et reprise d'activité physique régulière, le poids est resté stable. Dans un premier temps, il comporte deux types de médicaments. L'orlistat réduit l'absorption des graisses issues de l'alimentation, ce qui augmente la quantité de graisse présente dans les selles. Les mucilages créent, eux, une sensation de satiété. Si le médicament prescrit est efficace, le traitement est poursuivi pendant un à deux ans en fonction de la perte de poids.
Dans un second temps, en cas d'échec après un traitement avec l'orlistat ou les mucilages pendant trois mois. Le médicament est changé : si l'orlistat était prescrit, il est abandonné pour les mucilages et inversement.
Enfin, en cas d'échec malgré le changement de traitement après trois mois, de la sibutramine peut être prescrite par un endocrinologue, un cardiologue ou un spécialiste de médecine interne. Cette molécule augmente la production de chaleur (thermogenèse) et stimule la satiété.

Quelles sont les précautions à prendre avec ces médicaments ?
Par son action, l'orlistat peut être à l'origine de troubles digestifs mineurs (flatulences, émission de selles huileuses). Plus un repas est riche en graisse, plus ces troubles sont importants.
Les mucilages ne peuvent pas être prescrits aux personnes souffrant d'une affection sténosante du tube digestif, c'est-à-dire quand il y a un obstacle qui empêche un transit normal dans le tube digestif.
Comme la sibutramine agit sur des processus impliquant des molécules clés des systèmes nerveux et cardiovasculaire, son utilisation est contre-indiquée dans bon nombre de situations dont les troubles psychiatriques graves, les pathologies cardiovasculaires, les insuffisances hépatiques ou rénales. C'est pourquoi sa prescription est réservée à un petit nombre de personnes obèses et doit être réfléchie par un spécialiste.

Un traitement chirurgical :

Il existe un seul traitement chirurgical : la chirurgie bariatrique.
Pratiquée de façon exceptionnelle car pouvant engendrer des conséquences psychologiques profondes, elle ne concerne que les personnes dont l'IMC est supérieur à 40 ou celles, avec un IMC supérieur à 35, qui présentent des complications graves : diabète ou troubles articulaires.
Cette chirurgie comporte deux types d'intervention :
- Dans celles fondées sur une restriction gastrique, le geste chirurgical vise à diminuer le volume de l'estomac. Le chirurgien pose donc un anneau gastrique qui oblige la personne à diminuer ses apports alimentaires. Cette opération est réversible dans la mesure où l'anneau peut être desserré.
- Le deuxième type d'intervention, classiquement représenté par le by-pass gastrique, consiste à créer, à partir de l'estomac, une dérivation afin de court-circuiter une partie de l’intestin grêle. Cette opération engendre une diminution de l'assimilation des aliments et, surtout, des graisses.
Dans ces deux types de chirurgie, la perte de poids dans les mois suivant l'intervention est considérable : de 40 à 75 % de l'excès de poids.
Mais, comme ces interventions ne sont pas dépourvues de risque de complications, il est préconisé quatre consultations de suivi dans la première année suivant l'intervention, puis une à deux par an, et ce durant toute la vie.

Comment prévenir:
La prévention est encore le meilleur moyen de lutter contre l’obésité car une fois que la surcharge pondérale est en place il est souvent très difficile de retrouver son poinds de forme.
Cette prévention doit commencer dès le plus jeune âge. Un enfant pré-pubère obèse a 20 à 50 % de chances de rester obèse une fois adulte, ce risque s’élevant jusqu'à 50 à 70 % après la puberté.
Dès les premières années, les parents doivent être vigilants pour ne pas laisser s'installer les principales causes d'obésité chez l'enfant (absence de pratique sportive, temps élevé à regarder la télévision, grignotages, alimentation déséquilibrée laissant peu de place aux fruits et légumes ...).
Tout au long de la vie, il faut veiller à avoir une alimentation équilibrée et variée, si possible de type méditérannéenne,  répartie sur trois vrais repas au cours de la journée.
Enfin, la pratique d'une activité physique régulière, si elle ne permet pas de maigrir en soi, permet de réguler les réserves d'énergie en augmentant l'utilisation des graisses. Elle est aussi un facteur important de maintien de son poids une fois les kilos en moins.
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