Préparation de la chimiothérapie
Personnel concernéDans les structures de soins dédiées, deux types de personnels peuvent préparer les chimiothérapies :
• le personnel infirmier,
• le personnel pharmaceutique
• ou encore une association de ces deux types de personnels.
Unité CentraliséeUne telle unité est impérative lorsque le nombre de reconstitutions hebdomadaires d'un hôpital atteint la centaine et pour tout hôpital ayant un rôle pivot dans la prise en charge des malades cancéreux.
Il s'agit d'un local protégé des contaminations extérieures, hermétique, en surpression, facile à nettoyer. Le personnel entre dans ces locaux (salle blanche) en tenue stérile (casaque, gants, bottes, bonnet), après un lavage chirurgical des mains. Ces mesures de lavage sont répétées à la sortie.
La
hotte de préparation, à flux d'air aspirant vertical, comportant une vitre en façade protège le personnel.
D'autres systèmes existent permettant une gestion plus facile des médicaments et surtout une plus grande disponibilité du personnel : les bulles.
Quels qu'ils soient, ces systèmes ont l'avantage de permettre une bonne protection du personnel préparant les chimiothérapies (on sait qu'on retrouve les médicaments anti-cancéreux dans les urines des personnes non protégées préparant les anti-mitotiques). On voit tout le risque cancérigène potentiellement induit par ces préparations contaminantes.
Les médicaments et solvants nécessaires à une seule fabrication sont réunis sous la hotte, ce qui permet un premier contrôle permanent des quantités préparées.
Les feuilles de fabrication et l'ordonnancier constitueront des contrôles supplémentaires. Le pharmacien est responsable de la bonne tenue de ces cahiers.
L'élimination des déchets se fait grâce à des conteneurs spécifiques. Elle doit permettre un contrôle précis des entrées et des sorties des produits fabriqués (comptage des conditionnements vides).
Préparation dans les services
Lorsqu'une telle unité centralisée n'est pas réalisée, une installation spécifique doit être mise en place dans chaque service effectuant une chimiothérapie.
Un travail sous hotte à flux laminaire aspirant d'air est indispensable, avec une pièce spécifique, aussi peu encombrée que possible et, où peu de personnes peuvent pénétrer.
Les plans de travail hors hotte devront être facilement décontaminables, chimiquement et bactériologiquement.
Dans ce local, il doit être interdit de manger, boire, fumer et si possible de préparer d'autres injections. Un réfrigérateur spécifique à la conservation des antimitotiques doit être mis à la disposition du personnel infirmier.
Le personnel infirmier doit pouvoir préparer au calme ces chimiothérapies pour éviter des erreurs de dosage dont les conséquences peuvent être redoutables.